Dans la nuit du 25 au 26 mars 1925, un terrible accident de chemin de fer a eu lieu près de Poitiers.
Que s’est-il passé ?
Qui sont les victimes ?
Le train N°34 effectuant la liaison Bordeaux Paris a déraillé à 2 heures du matin au kilomètre 340, à Saint-Benoît, à 4 kilomètres de Poitiers.
Le déraillement s’est produit avant la traversée du pont du Clain, à la hauteur de Saint-Benoît.
Il semble que l’accident ait été causé par une rupture d’attelage entre le fourgon et le premier wagon de première classe. La locomotive, le tender et le fougon venaient de franchir un pont qui se trouve à 300 mètres environ de la station, lorsque la rupture se produisit.
Une voiture de première classe sortit des rails, défonça le parapet du pont, franchit le Clain et tomba dans une rivière d’une hauteur de douze mètres environ. Elle alla s’écraser au fond du cours d’eau.
Au moment de la catastrophe, rappelons le, il était 2 heures du matin, il faisait donc nuit noire et de plus la pluie tombait à torrent. La gare de Saint-Benoît téléphona à Poitiers pour demander l’envoi d’un train de secours.
Selon les journalistes et autres témoins présents sur place, il est impossible de décrire toutes les scènes d’horreur qui se succédèrent jusqu’à l’arrivée des médecins venus de Poitiers dans le train de secours.
Les sauveteurs, au péril de leur vie, escaladèrent les wagons couchés le long du remblai, dans le lit de la rivière qui n’a la profondeur que d’un mètre 50, et à travers les portières défoncées, pénétrèrent à l’intérieur des compartiments pour essayer de sauver les survivants.
C’est dans l’enchevêtrement des débris du premier wagon défoncé par celui qui l’avait suivi dans la terrible chute, qu’on retrouva le corps du sénateur des Hautes-Pyrénées Pédebidou qui avait eu le crâne fracturé. Il était médecin et était âgé de 71 ans.
Voici le récit de quelques témoins :
Les secours ont été apportés rapidement surtout par détachement de « joyeux » qui se trouvait dans le train et qui revenait du Maroc.
Les voyageurs font le plus grand éloge de leur conduite. L’un d’eux a déclaré :
M. Bène assureur à Bordeaux et M. Heddelius, cinéaste à Bordeaux, ont raconté ainsi l’accident :
Parmi les voyageurs rescapés, voici le témoignage de l’abbé Brémond, de l’Académie Française :
(Photo de M. Singher, Président de l’Automobile-Club du Mans ; Gallica)
Ce pont est surnommé le « pont de l’accident ».
Sources :
Le Phare de la Loire, 27 mars 1925
Site Internet, la Nouvelle République
Gallica
Rétronews
L'accident a dû être tout particulièrement impressionnant !