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Photo du rédacteurNadège Cresson Généalogie

LA FAMILLE CAMINADE DE CASTRES : Chapitre 3 : Marie Anne, la seule fille de la fratrie

Dernière mise à jour : 1 nov.



Marie Anne est la seule fille de la fratrie CAMINADE DE CASTRES.


Elle est née vers 1744 à Paris – Paroisse Saint-Eustache - (cette information a pu être obtenue grâce à de nombreux ouvrages en ligne). Son acte n’a pas été reconstitué aux archives de Paris.


Marie Anne épouse Claude PORTIER le 16 avril 1769 à Paris, un contrat de mariage a été passé devant le notaire Honoré LE JAY à Paris à cette date. L’acte de mariage n’a pas été reconstitué. Le contrat de mariage pourtant bien indiqué dans le répertoire du notaire ne figure pas dans la cote correspondant à cette date.


Claude est originaire de Bucey en Franche-Comté. C’est un bourgeois, il est négociant.



Ils ont trois enfants : Alexandre, Marie Sophie et Marc Alexandre.


Marie Anne meurt subitement le 27 novembre 1777 à Cognac en Charente, dans la maison familiale de la famille CAMINADE DE CASTRES, à savoir le domaine de Chastenet (ou Chatenay), domaine acquis par son père puis ses frères Claude Olivier et Jean Jacques. Elle a été inhumée le 28 novembre 1777 dans le cimetière de cette paroisse.




Les enfants du couple sont alors mineurs.

 

Le 28 février 1784, Claude PORTIER, ainsi que Claude Olivier CAMINADE DE CASTRES, Marc Alexandre CAMINADE DE CASTRES et Jean-Jacques CAMINADE DE CHATENET les oncles maternels des enfants mineurs, comparaissent devant le Procureur au Châtelet Jacques Félix LOYAUTÉ, afin que Claude PORTIER soit nommé tuteur de ses trois enfants mineurs.



Le 6 mars 1784 à Paris, leur père Claude est nommé comme tuteur des trois enfants mineurs.





La descendance de Marie Anne

 

 

-        Marie Sophie PORTIER


Celle-ci est née vers 1772/1773 à Lyon, selon un ouvrage ( choses et gens du Périgord) consacré à Pierre PONTARD, son époux.


Marie Sophie et Pierre se marient à Paris le 24 septembre 1793.



Les époux PONTARD partent vivre à Périgueux en Dordogne, département d’où est originaire Pierre.


L’ouvrage « choses et gens du Périgord » de Jean MAUBOURGUET, 1941, permet d’en apprendre plus sur la personnalité de l’époux de Marie Sophie.


« Pierre Pontard, cinquième fils de Guy, naquit à Mussidan, en 1749. Ce que fut sa jeunesse importe peu. Qu’il nous suffise de savoir qu’il fit ses études au collège ecclésiastique de sa ville natale et au grand Séminaire de Périgueux. Il obtint le grade de docteur en théologie, reçut l’ordination sacerdotale et débuta, à l’âge de vingt-sept ans, comme vicaire à Bergerac. De belle prestance, d’un abord aimable, orateur de talent, il acquit rapidement une telle renommée que, en 1781, l’évêque de Sarlat pria celui de Périgueux de lui céder le jeune clerc. Le 20 février 1791, il adhère solennellement à la Constitution civile du clergé. Le 30 mars suivant, soutenu par le curé de Doissat, Sirey, il est élu évêque de la Dordogne.

Mais quel démon habite donc ce curieux homme ? A Périgueux, évêque, il s’occupait surtout de politique. A Paris, député, il passe son temps dans les salons où l’on pratique l’occultisme. L’un de ses collègues, le fameux Grégoire, bien peu exigeant cependant en matière d’orthodoxie, va jusqu’à le comparer à Luther, tandis que d’autres évêques constitutionnels de l’Assemblée le dénoncent comme « le plus dangereux des novateurs ».


Pontard n’est pas réélu à la Convention. Il regagne donc son diocèse, mais non sans avoir pris femme « dans la classe des sans-culottes ». Il s’installe à Périgueux, avec Sophie Portier, dans le couvent des Dames de la Foi. Pontard renonce à l’épiscopat et à la prêtrise le 26 brumaire an II (16 novembre 1793). Il a quarante-cinq ans et c’est un homme fini.

Dans l’ouvrage, quelques mots sur Marie Sophie : « De cette femme, nous savons qu’elle l’assiste au grand autel de Saint-Front lorsqu’il officie, pique en main et bonnet phrygien en tête, et qu’elle meurt en donnant le jour à un fils, Jean. »


Leur fils Jean PONTARD nait le 22 octobre 1794 à Périgueux (Dordogne).




Pierre perd son fils, un jeune homme de vingt ans.


Selon deux actes notariés et notamment l’inventaire après l’absence de Jean PONTARD établi par le notaire CAIGNÉ le 28 janvier 1819 à Paris, « Jean, sous-lieutenant au 136ème Régiment d’Infanterie de ligne n’ayant point fait parvenir de ses nouvelles depuis le vingt-huit juin mil huit cent treize, époque à laquelle il se trouvait au camp de Lugnitz en (Silésie), le tribunal de 1ère instance de Paris a déclaré son absence par jugement rendu le 28 août 1818. »


La requête a été déposée par son père Pierre et également par les deux sœurs de Jean, issues du second mariage de Pierre.



De cet inventaire, on apprend l’existence de vente passé par Pierre le père devant CURMER, notaire à Paris le 4 avril 1815.



A part ce contrat et toujours selon l’inventaire, il n’y a rien d’autre.



Le bien dont étaient propriétaires Jean et son père Pierre, se situe à Bucey-lès-Gy en Haute Saône, ville de la famille PORTIER, la mère de Jean.



La description du bien :



La moitié de ces immeubles appartient aux PONTARD, père et fils.


L’origine de cette propriété :



Lorsque Claude PORTIER est décédé en 1811, les trois enfants issus de son mariage avec Marie Anne CAMINADE, à savoir Marie Sophie, Marc Alexandre et Alexandre étaient héritiers, toutefois Marie Sophie étant décédée c’est son fils Jean qui est devenu l’héritier. "Alexandre PORTIER" a exercé son retrait et c’est donc Pierre PONTARD qui s’est porté acquéreur de la part dudit Alexandre.


La vente a été fixée à 3600 francs.


(Il faudrait que j’envisage un déplacement aux AD de la Haute-Saône pour consulter quelques déclarations de succession, un jour…peut-être)


"La Restauration fait de Pierre PONTARD un receveur d’octroi, puis le révoque. Et le voici de nouveau à Périgueux, on l’aperçoit poussant vers l’Isle la brouette chargée de la lessive que vient de faire Jeanne Mathieu, sa seconde femme.

C’est enfin un vieillard de quatre-vingts ans qui mendie dans les rues de Paris et qu’une âme charitable fait entrer à l’hospice où il va bientôt mourir (1832)."


-        Alexandre et Marc Alexandre PORTIER

 

Ces deux là posent problèmes.


Selon plusieurs documents consultés en ligne ou aux Archives Nationales, les informations quant à leur date de naissance, décès, sont relativement compliquées à prouver.


En 1784, lorsque leur père Claude a été nommé tuteur de ses trois enfants, Alexandre était âgé de 14 ans, Marie Sophie de 10 ans et Marc Alexandre de 9 ans.


L’acte de baptême d’ "Alexandre" est en date du 21 octobre 1774, en la commune de Boutiers-Saint-Trojan (Charente).



"Alexandre" se marie le 12 août 1818 à Bucey-lès-Gy (Haute-Saône), avec Marguerite FERREY.



MAIS dans son acte de mariage, il est indiqué qu’il est né le 15 octobre 1777 à Boutier, après vérification dans les registres, l’acte ne correspond pas à "Alexandre".

 

Cet acte nous permet de confirmer que Marie Anne et Claude, les parents d’ "Alexandre" sont décédés l’un en 1777 et l’autre en 1811. (Mais le mois de décès de la mère est inexact, puisque c’est au mois de novembre 1777 et non au mois de décembre 1777).


L’année de son mariage, "Alexandre" vivait à Bucey-lès-Gy et était sans profession, quant à sa femme Marguerite, elle était manouvrière.


Concernant "Marc Alexandre", il était âgé de 9 ans en 1784, il est donc né vers 1776/1777.


Et grâce aux diverses indexations de Généanet, j’apprends que :



Evidemment, je vérifie dans les registres de Bucey-lès Gy et RIEN à cette date concernant « Alexandre ».


Donc où est-il né ? S’agit-il de Alexandre ou de Marc Alexandre.


Ce qui est certain est que les deux ont bien vécu, car ils ont hérité de leur père en 1811.


Continuons avec cet « Alexandre » né en 1777 à Bucey, il est indiqué dans la dernière colonne :



« Alexandre » est fait prisonnier par les anglais le 24 avril 1804 et est rendu le 28 juin 1814. ( !!)



« Alexandre » décède le 8 janvier 1830 à Bucey-lès-Gy.



Cependant il est indiqué comme prénom « Marc Alexandre », et comme profession "vigneron"



« Alexandre » et Marguerite n’ont pas eu d’enfant, comme l’indique le registre des tables de successions et absences du bureau de Gy en Haute-Saône.


Evidemment cela rend un peu fou. Donc la question est : Est-ce Alexandre ou Marc Alexandre qui a épousé Marguerite ?


(J’ai passé plusieurs heures/jours à chercher des informations plus complètes, mais les archives militaires sont un peu complexes pour ma part. Je ne désespère pas un jour de trouver une info. Il faut que je puisse consulter les déclarations de succession de Claude et Marc Alexandre PORTIER en Haute-Saône), afin d’éclaircir quelques points.)


C'est un chapitre qui devra être complété au fil de mes recherches.


Le prochain chapitre sera consacré à Marc Alexandre CAMINADE DE CASTRES.


Sources:

Archives Nationales (CARAN)

Archives départementales de la Haute-Saône (en ligne)

Archives départementales de la Charente (en ligne)

Gallica

Ouvrage: choses et gens du Périgord de Jean MAUBOURGUET, 1941


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